Édition du vendredi 24 octobre 2014
La Banque postale prévoit une baisse sans précédent pour l'investissement local
- 7,4 % en 2014 pour l’investissement des collectivités locales : la chute pourrait être encore plus brutale que ce que la Banque postale annonçait au début de l’année (lire Maire info du 18 avril). C’est ce qui ressort de la nouvelle note de conjoncture publiée mercredi par la banque.
Même si ce type de baisse serait « classique pour une année d’élections municipales », note la Banque postale, « son ampleur est en revanche plus exceptionnelle », avec un repli très fort pour le bloc communal : - 10,2 % pour les communes et - 5,6 % pour les intercommunalités, en plus de la poursuite de la baisse des investissements des régions et des départements (- 3,4 %).
Et si la banque prévoit que le niveau d’investissement des collectivités reste élevé avec 53,5 milliards d’euros, « il n’est que légèrement supérieur aux montants observés dix ans auparavant (52,7 milliards d’euros constants) », si l’on fait abstraction de l’inflation, et ce « alors même que la population, et donc les besoins, ont augmenté dans le même temps ». Les dépenses d’investissement par habitant ont donc baissé, passant de 851 euros constants en 2004 à 794 en 2014.
Autre motif d’inquiétude, la part croissante des emprunts et même des « prélèvements sur la trésorerie » dans le financement des investissements, au détriment des ressources propres des collectivités. Selon la Banque postale, jusqu’à 2013, le montant des ressources propres (l’excédent de fonctionnement disponible pour investir) correspondait peu ou prou aux besoins théoriques en entretien du patrimoine existant – les « investissements de renouvellement ». Mais en 2013 et 2014, « les ressources propres nettes ne représentent plus que 68 % de ces investissements », précise la note.
En 2015, la situation ne va pas s’améliorer, bien au contraire : la baisse des investissements pourrait être similaire à celle de 2014. Là encore, ce n’est pas exceptionnel, car « en moyenne, depuis vingt ans, le repli de l’investissement du bloc communal observé en deuxième année de mandat s’établit autour de 7 % en volume ». Mais c’est la « succession de deux baisses aussi fortes (qui) serait une première », souligne la Banque postale, qui craint en outre une chute encore plus brutale du fait de la baisse des dotations, de « l’atonie attendue des ressources fiscales » et des difficultés que connaissent départements et régions, qui jouent d’habitude un rôle « contracyclique », investissant lors des périodes de creux dues aux échéances municipales.
Télécharger la note de conjoncture de la Banque postale.
Même si ce type de baisse serait « classique pour une année d’élections municipales », note la Banque postale, « son ampleur est en revanche plus exceptionnelle », avec un repli très fort pour le bloc communal : - 10,2 % pour les communes et - 5,6 % pour les intercommunalités, en plus de la poursuite de la baisse des investissements des régions et des départements (- 3,4 %).
Et si la banque prévoit que le niveau d’investissement des collectivités reste élevé avec 53,5 milliards d’euros, « il n’est que légèrement supérieur aux montants observés dix ans auparavant (52,7 milliards d’euros constants) », si l’on fait abstraction de l’inflation, et ce « alors même que la population, et donc les besoins, ont augmenté dans le même temps ». Les dépenses d’investissement par habitant ont donc baissé, passant de 851 euros constants en 2004 à 794 en 2014.
Autre motif d’inquiétude, la part croissante des emprunts et même des « prélèvements sur la trésorerie » dans le financement des investissements, au détriment des ressources propres des collectivités. Selon la Banque postale, jusqu’à 2013, le montant des ressources propres (l’excédent de fonctionnement disponible pour investir) correspondait peu ou prou aux besoins théoriques en entretien du patrimoine existant – les « investissements de renouvellement ». Mais en 2013 et 2014, « les ressources propres nettes ne représentent plus que 68 % de ces investissements », précise la note.
En 2015, la situation ne va pas s’améliorer, bien au contraire : la baisse des investissements pourrait être similaire à celle de 2014. Là encore, ce n’est pas exceptionnel, car « en moyenne, depuis vingt ans, le repli de l’investissement du bloc communal observé en deuxième année de mandat s’établit autour de 7 % en volume ». Mais c’est la « succession de deux baisses aussi fortes (qui) serait une première », souligne la Banque postale, qui craint en outre une chute encore plus brutale du fait de la baisse des dotations, de « l’atonie attendue des ressources fiscales » et des difficultés que connaissent départements et régions, qui jouent d’habitude un rôle « contracyclique », investissant lors des périodes de creux dues aux échéances municipales.
Télécharger la note de conjoncture de la Banque postale.
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